Quels sont les 3 types de connaissances ?
Tardif (1992) identifie trois types de connaissances : la connaissance déclarative (faits, règles, principes), la connaissance procédurale (savoir-faire) et la connaissance conditionnelle (contexte dapplication).
Au-delà du savoir : Décrypter les trois facettes de la connaissance
La connaissance, cette notion omniprésente et pourtant insaisissable, se décline en une multitude de formes. Si l’on se contente souvent de l’appréhender de manière univoque, une analyse plus fine révèle une complexité fascinante. Tardif (1992) propose une typologie éclairante, distinguant trois types de connaissances distinctes, mais interdépendantes : la connaissance déclarative, la connaissance procédurale et la connaissance conditionnelle. Comprendre ces distinctions est crucial pour optimiser l’apprentissage, la performance et la prise de décision.
1. La connaissance déclarative : le savoir explicite.
Ce type de connaissance correspond à l’ensemble des faits, des règles et des principes que nous possédons. Il s’agit d’un savoir explicite, facilement verbalisable et transmissible. On peut le comparer à une base de données interne, stockant des informations sur le monde qui nous entoure. Par exemple, savoir que « la Terre est ronde » ou que « l’eau bout à 100°C sous pression atmosphérique normale » relève de la connaissance déclarative. Les manuels scolaires, les encyclopédies et les bases de données numériques sont des exemples de supports destinés à enrichir notre connaissance déclarative. Elle constitue la fondation sur laquelle se construisent les autres types de connaissance.
2. La connaissance procédurale : le savoir-faire implicite.
Contrairement à la connaissance déclarative, la connaissance procédurale est implicite et difficile à verbaliser. Elle correspond à la capacité d’exécuter une tâche, un processus ou une activité. Il ne s’agit pas seulement de savoir ce qu’il faut faire, mais surtout de savoir comment le faire. Conduire une voiture, jouer d’un instrument de musique ou préparer un plat complexe sont des exemples de compétences reposant sur la connaissance procédurale. Cette connaissance s’acquiert souvent par la pratique, l’expérience et l’entraînement, et se manifeste par une automatisation des gestes et des actions. Il est souvent plus facile de démontrer une connaissance procédurale que de la décrire.
3. La connaissance conditionnelle : le savoir-agir contextuel.
Ce type de connaissance est le plus subtil et le plus complexe. Il s’agit de la capacité à adapter son savoir-faire (connaissance procédurale) et ses connaissances factuelles (connaissance déclarative) à un contexte spécifique. Elle implique une prise en compte des circonstances, des contraintes et des particularités de la situation. Un chirurgien, par exemple, possède une connaissance procédurale solide de la chirurgie cardiaque, mais sa connaissance conditionnelle lui permettra d’adapter sa technique en fonction de l’état du patient, de la complexité de l’intervention et des imprévus qui peuvent survenir. La connaissance conditionnelle est donc synonyme de jugement, d’adaptation et de prise de décision éclairée en situation.
Interdépendance et complémentarité:
Il est important de souligner que ces trois types de connaissance ne sont pas indépendants. Ils interagissent et se complètent constamment. Une connaissance déclarative solide est nécessaire pour développer une connaissance procédurale efficace, et la connaissance conditionnelle permet d’optimiser l’utilisation des deux autres types de connaissance en fonction du contexte. Une compréhension nuancée de ces trois facettes de la connaissance est essentielle pour une meilleure acquisition des savoirs, un développement personnel optimal et une performance accrue dans tous les domaines de la vie.
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