Quel est le plus dur entre PASS et las ?

PASS ou LAS : quel parcours d’accès aux études de santé est le plus ardu ?

La suppression de la PACES et l’instauration des PASS et LAS ont remodelé le paysage de l’accès aux études de santé. Si le PASS, Parcours d’Accès Spécifique Santé, semble offrir un avantage statistique pour intégrer les filières MMOPK (Médecine, Maïeutique, Odontologie, Pharmacie, Kinésithérapie), la question de sa difficulté comparée à la LAS (Licence avec option Accès Santé) reste un sujet de débat. Déterminer lequel des deux est le plus “dur” dépend en réalité de plusieurs facteurs, rendant la comparaison complexe et subjective.

L’argument souvent avancé en faveur de la difficulté accrue du PASS réside dans sa charge de travail massive et l’absence de possibilité de redoublement. Condensant l’essentiel du programme de la première année de médecine en une seule année, le PASS impose un rythme effréné et une pression constante. L’étudiant doit assimiler un volume considérable de connaissances en un temps record, sans filet de sécurité en cas d’échec. Cette pression peut s’avérer psychologiquement éprouvante et générer un stress important. L’impossibilité de redoubler oblige à une réussite dès la première tentative ou à se réorienter, ajoutant une dimension d’enjeu crucial à cette année charnière.

La LAS, quant à elle, offre un cadre a priori plus serein. Intégrée à une Licence disciplinaire, elle permet d’explorer un autre domaine d’études tout en conservant la possibilité d’accéder aux études de santé. La charge de travail, bien que conséquente, est généralement perçue comme plus diluée et l’étudiant bénéficie d’un environnement universitaire moins compétitif. La possibilité de redoubler la Licence offre une seconde chance en cas d’échec à l’accès aux études de santé, diminuant ainsi la pression immédiate.

Cependant, la LAS présente d’autres défis. La nécessité de jongler entre les enseignements de la Licence et ceux spécifiques à la santé exige une grande rigueur et une excellente organisation. Par ailleurs, le nombre de places réservées aux étudiants LAS étant souvent inférieur à celui du PASS, la compétition reste intense et le taux de réussite peut être plus faible, générant une pression différente, plus diffuse mais tout aussi pesante. De plus, la réussite en Licence est un prérequis pour pouvoir prétendre aux études de santé, ce qui ajoute une contrainte supplémentaire.

En définitive, la “difficulté” du PASS et de la LAS est relative et dépend du profil de l’étudiant. Le PASS conviendra mieux aux étudiants très motivés par les études de santé, capables de gérer une charge de travail intense et une forte pression. La LAS, quant à elle, sera plus adaptée aux étudiants souhaitant explorer un autre domaine d’études tout en gardant la possibilité d’accéder aux études de santé, acceptant un parcours potentiellement plus long et nécessitant une grande capacité d’organisation. Il n’y a donc pas de réponse universelle à la question de la difficulté, le choix optimal dépendant des aptitudes, de la personnalité et des aspirations de chacun.

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