Quelle viande manger quand on a un cancer ?

Cancer et alimentation : Quel rôle joue la viande ?

Le diagnostic de cancer bouleverse la vie et soulève de nombreuses questions, notamment concernant l’alimentation. Face à un tel bouleversement, il est naturel de se demander quelle place la viande doit occuper dans son assiette. Si aucune alimentation miracle ne guérit le cancer, une alimentation équilibrée et adaptée joue un rôle important dans le maintien de la vitalité et le soutien du traitement. Concernant la viande, les recommandations sont nuancées.

Priorité aux volailles : un choix judicieux

Contrairement à certaines idées reçues, la consommation de volaille (poulet, dinde, etc.) n’est pas restreinte pour les personnes atteintes d’un cancer. Au contraire, elle est même encouragée. Les volailles constituent une excellente source de protéines, essentielles à la réparation des tissus et au maintien de la masse musculaire, souvent affectée par la maladie et ses traitements. Privilégier des volailles de qualité, élevées sans antibiotiques ni hormones de croissance, est un choix judicieux pour une alimentation saine.

Viande rouge et charcuterie : modération est le maître mot

La viande rouge (bœuf, porc, agneau…) et les produits charcutiers, quant à eux, doivent être consommés avec modération. Des études scientifiques ont établi un lien entre une consommation excessive de ces aliments et un risque accru de certains cancers. Il n’est pas question de les supprimer totalement, mais de limiter leur apport. Une consommation raisonnable se situe autour de 70 grammes de viande rouge par jour (soit environ 500 grammes par semaine) et de 25 grammes de charcuterie par jour. Cette limitation permet de réduire l’exposition à certains composés potentiellement cancérigènes.

Au-delà de la quantité, la qualité

La qualité de la viande est aussi primordiale. Choisissez des viandes maigres, issues d’élevages respectueux du bien-être animal et de l’environnement. Favorisez les modes de cuisson sains, limitant les fritures et privilégiant la cuisson à la vapeur, au four ou à la plancha.

L’importance de la consultation diététique

Il est fondamental de souligner que ces recommandations sont générales. Les besoins nutritionnels varient en fonction du type de cancer, du stade de la maladie, des traitements en cours et de l’état général du patient. Une consultation auprès d’un diététicien spécialisé en oncologie est donc vivement recommandée. Ce professionnel de santé pourra établir un plan alimentaire personnalisé, adapté à votre situation et tenant compte de vos goûts et de vos contraintes. Il vous guidera dans le choix des aliments, des quantités et des modes de préparation pour optimiser votre alimentation et améliorer votre qualité de vie durant la maladie.

En conclusion, une alimentation équilibrée, intégrant une consommation raisonnée de viande, joue un rôle important dans le parcours d’une personne atteinte d’un cancer. N’hésitez pas à vous faire accompagner par un professionnel de santé pour construire un plan alimentaire sur mesure et adapté à vos besoins spécifiques.