Les sardines ont-elles une teneur élevée en iode ?

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Les sardines, le maquereau et les gadidés sont riches en iode, avec des teneurs allant de 80 à 400 µg/100 g, tandis que les autres poissons en contiennent entre 25 et 75 µg/100 g. Les huîtres se démarquent avec une teneur de 125 µg/100 g.
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L’iode dans les sardines : un atout santé, mais à consommer avec modération

L’iode, oligo-élément essentiel au bon fonctionnement de la thyroïde, est souvent associé aux produits de la mer. Mais quelle est précisément la teneur en iode des sardines, et comment cela se compare-t-il à d’autres poissons ? Contrairement à une idée reçue souvent simplifiée, la concentration en iode dans les poissons est variable et dépend de nombreux facteurs, notamment l’environnement dans lequel ils évoluent.

Il est vrai que les sardines font partie des poissons riches en iode. Cependant, affirmer qu’elles présentent une “teneur élevée” est une affirmation qui nécessite une nuance. Des études ont montré que la teneur en iode des sardines, ainsi que du maquereau et des gadidés (morues, cabillauds, etc.), oscille entre 80 et 400 µg pour 100g de poisson. Cette fourchette est significative, soulignant la variabilité liée à des facteurs comme la zone de pêche, la saison, et l’âge du poisson. En comparaison, la plupart des autres espèces de poissons affichent des teneurs beaucoup plus modestes, généralement comprises entre 25 et 75 µg/100g. Les huîtres, quant à elles, se distinguent avec une teneur moyenne autour de 125 µg/100g.

Ainsi, tandis que les sardines sont effectivement une bonne source d’iode, leur teneur ne surpasse pas systématiquement celle d’autres poissons, et reste inférieure à celle des huîtres. Il est crucial de comprendre que l’apport journalier recommandé en iode est relativement faible (de l’ordre de 150 µg pour un adulte). Consommer une quantité importante de sardines riches en iode pourrait donc, dans certains cas, conduire à un excès, potentiellement néfaste pour la santé thyroïdienne. Un apport excessif en iode peut engendrer des troubles thyroïdiens, notamment chez les personnes prédisposées.

En conclusion, intégrer des sardines à une alimentation équilibrée peut contribuer à un apport en iode satisfaisant. Cependant, il est important de ne pas se fier à des généralisations et de prendre en compte la variabilité de la teneur en iode selon les espèces et les conditions de pêche. Une alimentation diversifiée et modérée reste la clé pour un apport optimal en iode, sans risque de surdosage. Si vous avez des préoccupations concernant votre apport en iode, il est toujours conseillé de consulter un professionnel de santé.