Pourquoi mes aisselles sentent-elles mauvais ?

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Lodeur désagréable des aisselles provient de la décomposition bactérienne des lipides présents dans la sueur. Contrairement à leau et au sel, ces lipides, en faible quantité, sont à lorigine des mauvaises odeurs corporelles. Une bonne hygiène contribue à limiter ce phénomène.

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Pourquoi mes aisselles sentent-elles mauvais ? Décryptage d’une odeur tenace.

L’odeur désagréable des aisselles, un sujet sensible que beaucoup évitent d’aborder, est pourtant facilement explicable. Contrairement à une idée reçue, la transpiration elle-même ne sent pas mauvais. Ce sont les bactéries présentes naturellement sur notre peau qui, en décomposant certains composants de la sueur, produisent des composés volatils responsables de cette odeur nauséabonde.

Mais de quoi s’agit-il précisément ? Notre peau, notamment au niveau des aisselles, abrite des glandes sudoripares apocrines et eccrines. Les glandes eccrines produisent une sueur principalement composée d’eau et de sel, inodore. Ce sont les glandes apocrines, plus nombreuses sous les aisselles, qui secrètent une sueur plus riche en lipides, en protéines et en fer. Ce sont ces lipides, présents en faible quantité mais essentiels au processus, qui sont la cible des bactéries.

Ces bactéries, principalement des Corynebacterium et des Staphylococcus, se nourrissent de ces lipides et de ces protéines. Lors de leur métabolisme, elles produisent des molécules odorantes, des acides gras volatils, responsables de cette odeur désagréable que nous connaissons tous. L’intensité de cette odeur dépend de plusieurs facteurs:

  • La quantité de sueur produite: Une activité physique intense ou une chaleur ambiante élevée stimulent la production de sueur, augmentant ainsi la quantité de substrat disponible pour les bactéries.

  • Le type de bactéries présentes: La composition de la flore bactérienne cutanée est propre à chaque individu. Certaines personnes possèdent une population bactérienne plus propice à la production de composés odorants.

  • L’alimentation: Certains aliments, riches en composés soufrés par exemple (ail, oignon), peuvent influencer l’odeur corporelle en modifiant la composition de la sueur.

  • Les facteurs hormonaux: Les fluctuations hormonales, notamment durant la puberté ou la ménopause, peuvent également modifier la production de sueur et l’activité bactérienne.

  • L’hygiène: Un nettoyage régulier des aisselles permet de limiter la prolifération bactérienne et ainsi réduire les mauvaises odeurs. Un choix judicieux de déodorant ou d’anti-transpirant peut également contribuer à contrôler l’odeur.

En conclusion, les mauvaises odeurs des aisselles sont le résultat d’une interaction complexe entre la composition de la sueur, la flore bactérienne cutanée et différents facteurs individuels. Une bonne hygiène, en privilégiant le lavage régulier et l’utilisation de produits adaptés, est le premier pas vers une meilleure gestion de ce phénomène. Si malgré ces mesures, l’odeur persiste de manière excessive ou inhabituelle, il est conseillé de consulter un médecin afin d’écarter toute autre cause médicale.