Comment augmenter la taille de ses jambes ?

L’allongement des jambes : une procédure complexe pour gagner quelques centimètres

L’idée d’augmenter la taille de ses jambes fascine certains, souvent motivés par des raisons esthétiques ou par une volonté de compenser une différence de longueur entre les deux membres. Si l’allongement des jambes est une réalité médicale, il est crucial de comprendre la complexité et les implications de cette procédure chirurgicale.

La réalité de l’allongement des jambes : une intervention chirurgicale lourde

Contrairement à ce que l’on pourrait parfois lire ou entendre, l’allongement des jambes n’est pas une solution simple ou rapide. Il s’agit d’une intervention chirurgicale orthopédique majeure, généralement réservée à des cas spécifiques où une différence significative de longueur des membres inférieurs impacte la mobilité ou la posture.

Le principe de base repose sur la distraction osseuse, un processus qui, dans le cas de l’allongement des jambes, se déroule en plusieurs étapes :

1. Ostéotomie : Le chirurgien réalise une section (ostéotomie) de l’os, généralement le tibia ou le fémur. Cette section est soigneusement pratiquée pour préserver les tissus environnants (muscles, nerfs, vaisseaux sanguins).

2. Fixation d’un dispositif : Un fixateur externe (un cadre métallique fixé à l’os à l’aide de broches) ou un fixateur interne (une tige implantée à l’intérieur de l’os) est mis en place. Ces dispositifs servent à contrôler et à guider l’allongement.

3. Phase d’allongement progressif : Une fois la plaie chirurgicale cicatrisée, débute la phase d’allongement. Le patient, ou parfois un dispositif automatisé, ajuste quotidiennement le fixateur, étirant ainsi l’os sectionné. Ce processus est lent et contrôlé, généralement de l’ordre d’un millimètre par jour.

4. Consolidation osseuse : Pendant la phase d’allongement, un nouvel os (le cal osseux) se forme progressivement dans l’espace créé. Cette phase est cruciale et peut durer plusieurs mois, nécessitant une surveillance médicale régulière et une alimentation riche en calcium et en vitamine D.

5. Retrait du fixateur : Une fois l’os consolidé, le fixateur externe est retiré lors d’une nouvelle intervention chirurgicale. Pour les fixateurs internes, le retrait peut être optionnel, en fonction du type de dispositif utilisé.

Les risques et les complications potentiels

L’allongement des jambes n’est pas sans risques. Comme toute intervention chirurgicale, elle comporte des complications potentielles, parmi lesquelles :

• Infections : Au niveau des broches du fixateur externe ou de la plaie chirurgicale.
• Lésions nerveuses ou vasculaires : En raison de la proximité des nerfs et des vaisseaux sanguins avec l’os.
• Problèmes articulaires : Raideur, douleurs ou luxations, en particulier au niveau du genou ou de la cheville.
• Retard de consolidation osseuse : Le cal osseux peut se former trop lentement, nécessitant des interventions supplémentaires.
• Douleur : Pendant la phase d’allongement et pendant la période de consolidation.
• Cicatrices : Inévitables, parfois inesthétiques.

Alternatives et perspectives

Avant d’envisager l’allongement des jambes, il est essentiel d’explorer d’autres options, en particulier si la motivation est purement esthétique. Une consultation avec un professionnel de la santé (médecin, chirurgien orthopédique) est indispensable pour évaluer les risques et les bénéfices potentiels de la procédure, et pour discuter des alternatives possibles.

Dans certains cas, des solutions non chirurgicales, telles que des semelles orthopédiques ou des chaussures à talon compensé, peuvent suffire à corriger une légère différence de longueur des membres.

En conclusion, l’allongement des jambes est une intervention chirurgicale complexe et potentiellement lourde. Elle doit être envisagée avec prudence, en étant pleinement conscient des risques et des implications à long terme. Une information complète et une discussion approfondie avec un professionnel de la santé sont indispensables avant de prendre une décision.