Comment puis-je décanter un vin dans une carafe ?

Décanter un vin… Ah, ça me rappelle ce Bourgogne que j’avais acheté il y a quelques années, un cadeau d’anniversaire de ma tante, un vrai bijou! Comment je l’avais décanté, celui-là ? Doucement, très doucement, comme si j’allais craquer un œuf sans le casser… Vous voyez l’image ? Parce que c’est vraiment comme ça qu’il faut faire, non ?

Sous une lumière tamisée, hein ? Pas une lumière crue, ça gâcherait tout le plaisir. J’avais une petite lampe sur la table, une de ces lampes à poser, un peu vintage, qui diffusait une lumière chaude, parfaite pour l’occasion. J’avais même mis une petite musique classique, je crois que c’était du Debussy… un peu de poésie pour accompagner ce moment sacré.

Verser doucement, c’est la clé. Pas comme un bourrin ! On y va tranquillement, on observe le vin qui coule, on admire sa couleur, son éclat… C’est toute une cérémonie, en fait. Et puis, au fur et à mesure qu’on verse, on voit le dépôt se former au fond de la bouteille, comme une petite montagne sombre. Ah, ça, c’est toujours un peu magique. Un peu angoissant aussi, de ne pas faire tomber ce dépôt, hein ?

On s’arrête juste avant, j’insiste là-dessus. J’ai déjà vu des gens, des amis même, qui ont tout précipité. Catastrophe! Le dépôt dans la carafe, c’est vraiment pas terrible, croyez-moi sur parole. Alors, on ralentie, on ralentit encore, et puis, pouf ! On s’arrête net. Le reste reste dans la bouteille, c’est son droit.

J’en profite aussi pour admirer la couleur, la robe, dans la carafe. C’est incroyable comme elle peut changer en décantant, elle se sublime presque. C’est comme si le vin prenait un deuxième souffle… Bref, décanter, c’est plus qu’une simple manipulation technique, c’est un vrai rituel, un moment de partage presque intime avec la bouteille. Et avec soi-même, en plus! N’oubliez jamais ça.