Quels sont les animaux ovovivipares ?

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Certains requins (dont le Groenland), hippocampes (mâles gestants), crotales des prairies et quelques invertébrés sont ovovivipares. Ce mode de reproduction, où les œufs éclosent à lintérieur de la mère, est observé chez diverses espèces animales.

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Ovoviviparité : Quand l’œuf éclot au chaud, à l’intérieur de la mère

L’ovoviviparité est un mode de reproduction fascinant, souvent confondu avec la viviparité (où l’embryon se développe entièrement dans l’utérus maternel en étant nourri par la mère) ou l’oviparité (la ponte d’œufs). Mais alors, qu’est-ce qui distingue l’ovoviviparité ?

Imaginez un œuf… qui éclot à l’intérieur du corps de la mère. C’est précisément ce qui se passe lors de l’ovoviviparité. L’embryon se développe dans un œuf, comme chez les ovipares, mais cet œuf n’est pas pondu. Il reste bien au chaud dans le corps de la mère, protégé et bénéficiant d’un environnement stable jusqu’à l’éclosion. Le jeune animal est alors “mis au monde” vivant.

Ce qui est important à retenir, c’est que contrairement à la viviparité, l’embryon ovovivipare se nourrit des réserves nutritives contenues dans son œuf, et non directement de la mère. Il bénéficie de la protection maternelle et d’une température constante, ce qui augmente ses chances de survie par rapport aux espèces ovipares dont les œufs sont exposés aux dangers extérieurs.

Qui sont les champions de l’ovoviviparité ?

Si le concept est clair, quels animaux adoptent cette stratégie reproductive ? On la retrouve chez :

  • Certains requins : Le requin du Groenland est un exemple notable. Ces prédateurs des eaux froides pratiquent l’ovoviviparité, donnant naissance à plusieurs petits après une gestation longue et mystérieuse.
  • Les hippocampes (particularité chez les mâles) : Chez les hippocampes, c’est le mâle qui assume le rôle de “gestant”. La femelle dépose ses œufs dans une poche ventrale du mâle, où ils sont fécondés et incubés. Les œufs éclosent dans cette poche, et les alevins sont ensuite libérés par le mâle. Bien que similaire, la poche du mâle hippocampe a une structure et un rôle différents d’un véritable utérus.
  • Les crotales des prairies : Ces serpents venimeux, communs en Amérique du Nord, donnent naissance à des petits entièrement formés, après que les œufs aient éclos dans leur corps.
  • Quelques invertébrés : L’ovoviviparité se rencontre également chez certains insectes et autres invertébrés, bien que moins fréquemment.

Les avantages et les inconvénients de l’ovoviviparité:

  • Avantages: La protection de l’embryon contre les prédateurs et les variations de température est un avantage majeur. Cela augmente le taux de survie des jeunes.
  • Inconvénients: La mère est immobilisée ou limitée dans ses mouvements pendant la gestation, ce qui peut la rendre plus vulnérable. De plus, la reproduction est plus lente que chez les ovipares, car il faut plus de temps pour développer l’œuf à l’intérieur.

En conclusion, l’ovoviviparité est une adaptation ingénieuse qui se situe entre la ponte d’œufs et la gestation. Elle offre une protection précieuse aux embryons tout en utilisant les ressources nutritives contenues dans l’œuf. Observer cette diversité des stratégies de reproduction est un rappel fascinant de l’ingéniosité de la nature.

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