Comment nommer un ion complexe ?

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Pour nommer un ion complexe, on nomme dabord les ligands par ordre alphabétique, puis lion métallique central. On utilise des préfixes grecs (di, tri, tétra...) pour indiquer le nombre de ligands identiques. Létat doxydation du métal est indiqué entre parenthèses en chiffres romains.

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Nommer les ions complexes : un guide précis et méthodique

La nomenclature des ions complexes, ces entités fascinantes composées d’un ion métallique central entouré de ligands, peut sembler complexe au premier abord. Cependant, une approche systématique permet de maîtriser cet art et de nommer ces composés avec précision. Ce guide détaille les étapes clés pour éviter les erreurs fréquentes et garantir une nomenclature correcte, sans recourir aux raccourcis souvent source de confusion.

Contrairement à une approche simplifiée souvent présentée, la priorité n’est pas donnée à la charge globale de l’ion complexe ni au nombre d’atomes de chaque type dans la sphère de coordination. La méthode rigoureuse repose sur un ordre alphabétique strict des ligands, une considération souvent négligée. L’alphabétisation se base sur le nom complet du ligand, avant tout préfixe numérique indiquant sa multiplicité.

Voici les étapes à suivre pour nommer un ion complexe :

  1. Identification des ligands: Déterminez tous les ligands présents dans la sphère de coordination autour de l’ion métallique central. N’oubliez pas de considérer les ligands anioniques (ex: chloro, cyano, oxo) et neutres (ex: aqua, ammine).

  2. Alphabétisation des ligands: Classez les ligands par ordre alphabétique, en utilisant leur nom complet avant l’ajout de préfixes multiplicateurs. Par exemple, “aqua” précède “dibromido” car “a” précède “d”.

  3. Préfixes numériques: Indiquez le nombre de chaque type de ligand identique à l’aide des préfixes grecs suivants : mono (1, souvent omis), di (2), tri (3), tétra (4), penta (5), hexa (6), hepta (7), octa (8), nona (9), déca (10).

  4. Nom de l’ion métallique central: Après avoir nommé les ligands, indiquez le nom de l’ion métallique central. Pour les métaux de transition, on utilise le nom français de l’élément suivi de son état d’oxydation en chiffres romains entre parenthèses.

  5. Suffixe pour l’anion complexe: Si l’ion complexe est un anion (charge négative), on ajoute le suffixe “-ate” au nom du métal. Par exemple, le fer(II) devient ferrate(II).

Exemples concrets:

  • [Fe(CN)₆]⁴⁻ : Hexacyanoferrate(II)

    • Les ligands “cyano” sont ordonnés alphabétiquement.
    • “hexa” indique 6 ligands cyano.
    • “ferrate” est utilisé car il s’agit d’un anion.
    • (II) indique l’état d’oxydation du fer.
  • [Co(NH₃)₄Cl₂]⁺: Tétraamminedichlorocobalt(III)

    • “ammine” précède “chloro” alphabétiquement.
    • “tétra” et “di” indiquent respectivement 4 et 2 ligands.
    • “cobalt” est utilisé car il s’agit d’un cation.
    • (III) indique l’état d’oxydation du cobalt.
  • [Cr(H₂O)₆]³⁺: Hexaaqua chrome(III)

    • “aqua” est le seul ligand.
    • “hexa” indique 6 ligands aqua.

Conclusion:

Nommer les ions complexes nécessite une application rigoureuse de règles précises. L’alphabétisation des ligands avant l’application des préfixes numériques est la clé d’une nomenclature correcte et sans ambiguïté. En suivant méthodiquement ces étapes, la complexité apparente de cette nomenclature disparaît, laissant place à une compréhension claire et précise. Ce guide vise à fournir une méthode détaillée, évitant les simplifications qui pourraient conduire à des erreurs, et permettant ainsi une nomenclature parfaitement conforme aux règles de la chimie inorganique.

#Chimie #Ion Complexe #Nomenclature