Comment construit-on un livre ?

Comment construit-on un livre ? C’est fascinant, non ? De cette idée vaporeuse, presque un rêve, à l’objet… Ce truc physique qu’on peut tenir entre ses mains. Magique !

Alors, comment ça se passe ? On part de l’idée, bien sûr. (La mienne, pour mon roman, est apparue en pleine nuit. 3h du matin, impossible de me rendormir. Elle me trottait dans la tête, cette histoire de voyageur du temps et de librairie perdue… Fallait que je l’écrive.) Donc, l’auteur écrit. Des jours, des semaines, des mois… Des années parfois ! Recherche, documentation, c’est un vrai travail de fourmi, croyez-moi.

Puis, l’éditeur entre en scène. (Le mien, il était… comment dire ? Direct ! Pas toujours tendre, mais précieux. Il a su voir ce qui n’allait pas, là où moi j’étais aveuglée par… par l’amour maternel de mon texte, sans doute.) Conseils, corrections, on discute, on débat, parfois on s’engueule presque ! Mais c’est pour le bien du livre, hein ? C’est un peu comme… comme tailler une pierre brute pour en faire un diamant.

Ensuite, la mise en page. Ah, ça, c’est important ! Les illustrations aussi, si le livre en a. (J’ai eu la chance de travailler avec une illustratrice géniale, elle a su donner vie à mes personnages… J’en avais les larmes aux yeux la première fois que j’ai vu ses dessins.) C’est là que le livre prend vraiment forme. On le visualise enfin tel qu’il sera. On corrige encore des fautes, des coquilles… Il y en a toujours qui se cachent, ces petites bêtes !

L’impression… J’ai entendu dire qu’il y a des auteurs qui vont dans les imprimeries, qui assistent à la naissance de leur livre… J’avoue, ça me tenterait. Voir les pages défiler, l’odeur de l’encre… Sentir le papier… C’est dingue de se dire que des machines géantes s’activent pour ton histoire.

Et enfin, la diffusion. Le livre arrive dans les librairies. (La première fois que j’ai vu mon livre dans une vitrine… je crois que j’ai fait une petite danse de la joie, là, au milieu de la rue. Sans mentir !) Il est disponible pour les lecteurs. Et là, c’est l’inconnu… Est-ce qu’ils vont l’aimer ? Est-ce qu’il va les toucher ? Un mélange d’excitation et d’angoisse… On se dit qu’on a partagé un petit bout de soi avec le monde.